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Le cinéma mashup est un des visages du Pop art d’aujourd’hui. Il montre l’obscénité que peut revêtir la célébrité, la médiatisation et plus généralement la pensée majoritaire. Il nous a donc paru intéressant de rapprocher cela de la soi-disante obscénité du corps et des désirs charnels. Comment peut-on utiliser la nudité pour dévoiler la vraie vulgarité ?
Cette programmation permet de se rincer l’oeil dans tous les sens du terme car il met à jour les mécanismes cachés dans les images que nos yeux encrassés ne savent plus voir. Les cinémas d’avant garde des années 60 luttaient contre la société de consommation et son matérialisme poudre aux yeux. Le cinéma mashup d’aujourd’hui est moins ouvertement et politiquement militant. Mais son objectif affiché d’orchestrer le flux d’images incessant de notre monde numérique est également une tentative pour nous faire voir ce qui compte vraiment. Dans cette dense forêt d’images, le mashup trace des chemins, fait des recoupements, des collections, des connexions. Il part à la recherche de la substantifique chair du monde pléthorico-visuel dans lequel nous vivons.
Contre, Tout Contre, un feu d’artifice médiatique de Yoann Stehr (6’) Belgique
L’état d’urgence, un brûlot à double sens de Jacques Spohr (2’55) France
Moonlight Serenade, une aventure épico-piquante de Julien Lahmi (15’) France
Flesh, un test de Rorschach d’Edouard Salier (9’45) France
300, un détournement de genre de Vinza (1’10) France
Fig 4, un ballet visuel et Carné d’Augustin Gimel (5’20) France
Les sœurs Van Hoof, un détournement coquin d’archives de Bouli Lanners (5’15) Belgique
Durée de la programmation = 45 mn