Bill Morrison pratique le mashup experimental et le found footage, c’est-à-dire le collage et re-montage de films réalisés par un autre cinéaste, comme dans Decasia (2002), l’un de ses films les plus connus. Il travaille essentiellement sur le temps qui passe et la dégradation des bandes. La destruction inéluctable, très organique, devient ainsi un personnage avec une importance capitale, ce qui confère une impression de vie au support film attaqué par le temps.
La musique tient dans ses œuvres un rôle fondamental et les sonorités contemporaines originales donnent une profondeur presque mystique à cette contemplation de la vanité.
Ses films peuvent être rapprochés, par exemple, des réalisations de Ken Jacobs