A Budapest, un film surgi de la crise a marqué les esprits : Final cut. Ladies & gentlemen du réalisateur György Palfi, 38 ans. Il n’avait pas d’argent. Un jour, une idée lui est venue : il allait piocher sa matière dans les grands films de l’histoire du cinéma, de La Ruée vers l’Or (1925) de Charlie Chaplin, à Avatar (2009) de James Cameron. Raconter une histoire d’amour avec les plus grandes stars, sans payer le moindre cachet. Faire se rencontrer, par la magie du montage, Audrey Hepburn et Gérard Depardieu, Humphrey Bogart et Penelope Cruz, etc. Au total, György Palfi a puisé dans 450 films. Le résultat est brillant, jubilatoire. Mais il y a un problème : le film ne peut pas sortir en salles pour des questions de droits d’auteur. Il peut seulement être visionné lors de séances non commerciales. « Si le Festival de Cannes le prend, mon film pourra y faire sa première mondiale », sourit György Palfi. Le jeune réalisateur n’est pas un inconnu. Il a déjà signé trois longs métrages, parmi lesquels Taxidermia, sélectionné à Cannes en 2006, dans la section « Un certain regard ». Clarisse Fabre, LE MONDE
Pour voir le film, promener votre souris sur son magnifique visuel.